« Je pense de toutes mes forces qu’il faut s’aimer à tort et à travers. »
laurelimongi
Publié le 10 janvier 2015
Lettre de Julos Beaucarne
– après l’assassinat de sa femme –
citée par François Morel sur France Inter :
« Sans vous commander, je vous demande d’aimer plus que jamais ceux qui vous sont proches. Le monde est une triste boutique, les cœurs purs doivent se mettre ensemble pour l’embellir, il faut reboiser l’âme humaine. Je resterai sur le pont, je resterai un jardinier, je cultiverai mes plantes de langage. […] Il n’est de vrai que l’amitié et l’amour. Je suis maintenant très loin au fond du panier des tristesses. […]
À vous autres, mes amis de l’ici-bas, face à ce qui m’arrive, je prends la liberté, moi qui ne suis qu’un histrion, qu’un batteur de planches, qu’un comédien qui fait du rêve avec du vent, je prends la liberté de vous écrire pour vous dire ce à quoi je pense aujourd’hui : Je pense de toutes mes forces qu’il faut s’aimer à tort et à travers. »