Donc, Anomalie des zones profondes du cerveau est constitué de récits enchâssés. On pourrait également dire : de plusieurs fils narratifs qui s’entrecroisent. L’une des missions les plus délicates ayant été de faire en sorte que quelqu’un d’autre que moi s’y retrouve…
Plusieurs techniques ont ainsi été mises en œuvre.
1) La couleur : à chaque récit est attribuée une couleur spécifique. Au bout d’un moment, quand même, avec la luminosité de l’écran, ça pique les yeux… Et la linéarité du défilement via le logiciel de traitement de texte n’est pas des plus ergonomiques en la matière…
2) Les marque-pages autocollants – là encore de couleurs différentes, une couleur par récit : pas mal, ça permet de s’y retrouver dans l’épaisseur du texte au bout d’un moment. En matière de montage de récits enchâssés, travailler sur pages imprimées semble quand même plus pratique, donc.
3) Tenter un schéma :

Je vous laisse juger de l’efficacité de la chose…
(De surcroît, certains éléments indiqués ici ont finalement été supprimés – le récit sur les Indiens pirahãs, par exemple, se trouve finalement dans Ensuite, j’ai rêvé de papayes et de bananes, qui a été écrit en même temps.)
4) Étaler le manuscrit dans tout l’appartement de façon linéaire : Je n’ai pas d’image qui en témoigne mais ça m’a permis de situer les différents épisodes des récits de façon spatiale. Enfin, pendant dix minutes, jusqu’à ce que le chat trouve vraiment ça très rigolo et fasse voler les feuilles en tous sens…