

Quelqu’un dont je ne parle pas dans Anomalie des zones profondes du cerveau car j’ai découvert son existence après l’écriture du livre – et je trouve ça d’ailleurs plutôt rassurant, il continue à proliférer, en bon mycélium… – : Paul Stamets.
Selon Paul Stamets, mycologue défenseur de la bioremédiation et écrivain – Wikipédia précise qu’il écrit de la « poésie japonaise », ce qui me plonge dans d’intenses rêveries –, le mycélium est LA réponse à de nombreux problèmes écologiques.
En effet, selon lui, le mycélium peut permettre :
1 – La restauration des sols et de l’humus ;
2 – la fertilisation des plantes potagères ;
3 – une dépollution, bien plus efficace que les traitements actuels, bactéries ou enzymes ;
4 – c’est un pesticide naturel qui ne dégrade pas l’équilibre de l’écosystème ;
5 – en médecine, il est un antibiotique naturel. Et aussi une protection virale avec parfois des résultats très spectaculaires en comparaison des méthode chimiques “classiques” ;
6 – en matière d’énergie : le mycète Trichoderma reesei transforme la cellulose en sucres permettant la production du carburant “econol”. C’est de l’éthanol produit à partir de déchets agricoles ou ménager, par exemple.
Paul Stamets fait partie des gens qui dérangent les lobbies façon Monsanto. En effet, il a obtenu, en 2006, un brevet concernant un pesticide naturel et « intelligent », c’est-à-dire permettant de contrôler plus de deux cent milles espèces d’insectes sans effets polluants ni sur la santé publique, seulement grâce à un champignon entomopathogène, transformé afin qu’il ne produise pas de spores.
Mais il vous expliquera tout cela bien mieux que moi :
L’un des éléments récurrents d’Anomalie des zones profondes du cerveau, faisant le lien entre les récits enchâssés, ou plutôt élément qui prolifère de plus en plus, la structure du livre pouvant être comparée à celle du mycélium*, c’est : le champignon.
Champignon présent dans Alice au Pays des Merveilles (Lewis Carroll était par ailleurs migraineux) ; champignon de John Marco Allegro qui fait scandale ; champignons aimés de John Cage ; tryptamines – c’est-à-dire notamment la psilocybine présente dans certains champignons hallucinogènes – considérés par certaines études comme un traitement efficace – mais pour l’instant toujours interdit – des algies vasculaires de la face ; moisissures de l’artiste Michel Blazy…
Le champignon innerve les récits, fait circuler les motifs…
* Le « mycélium », c’est (citons le Larousse) « la partie végétative des champignons, formée de filaments souterrains ramifiés, généralement blancs, et sur laquelle croîtront les carpophores, ou champignons au sens usuel du mot. »