Le nouvel Attila organise depuis 4 ans, la « désoccultation » du Prix Nocturne qui avait été fondé en 1962 par Roland Stragliati, de la revue Fiction, pour récompenser « un ouvrage oublié, d’inspiration insolite ou fantastique ». Le prix Nocturne avait été remis trois fois : à Léo Perutz en 1962 (pour Le Marquis de Bolibar), Bruno Schulz en 1963 (pour Le Traité des mannequins) et Hugues Rebell en 1966 (Les Nuits chaudes du Cap français). Le jury était une sorte de société secrète, remettant son prix dans les circonstances les plus mystérieuses… On murmure cependant que Jean Ray, Jean Paulhan ou Roger Caillois n’y étaient pas étrangers…

Reprise de ce flambeau pour choisir chaque automne parmi sept « soleils noirs de la littérature », un livre épuisé, d’inspiration insolite ou fantastique. Les écrivains « Nocturne » appartiennent à une histoire parallèle, clandestine et pirate de la littérature, dont l’influence n’est pas moindre que celle des auteurs scolaires et des « classiques ».

Les trois derniers lauréats Nocturne sont :
Gog, de l’Italien Giovanni Papini (2006) ;
Noces rouges, de l’Espagnol Ramon Sender (2007) ;
Le Coq rouge, du Monténégrin Miodrag Bulatovic (2008).

> Le jury 2009 est composé de :
David B., dessinateur (Le Cheval blême, Babel, L’Ascension du Haut Mal…).
Jean-Baptiste Baronian, romancier, anthologiste, ancien directeur de Marabout fantastique.
Jacques Damade, fondateur des éditions La Bibliothèque, animateur de la revue Fario.
Clément Pieyre, conservateur à la Bnf.
Bernadette Regnier, libraire à Va l’heur.
Marc Voline, traducteur de Magnus et de Jeff Noon (entre autres).
Et Bibi, qu’on ne présentera pas.

> Voici les livres en lice cette année :
Gloria Alcorta, L’Oreiller noir (grasset, 1978)
Jean de Boschère, Marthe et l’enragé (émile-paul, 1927)
Gulya Krudy, Sindbad ou la nostalgie (actes sud/unesco, 1988)
André Laurie, Spiridon le muet (rouff, 1908)
Léon Schwarz-Abrys, L’Âne ne monte pas au cerisier (debresse, 1950)
Moacyr Scliar, Le Centaure dans le jardin (presses de la renaissance, 1985)
Olaf Stapledon, Rien qu’un surhomme (gallimard, 1952)

Le jury délibérera le samedi 6 décembre afin de laurer l’un de ces titres.

Pendant ce temps, à partir de 20 heures, une soirée de lecture à la librairie Le Comptoir des mots s’achevant sur la remise du Prix Nocturne, vers minuit.

Le Comptoir des mots : 239 rue des Pyrénées, Paris, XXe, Métro Gambetta.