Sur Cronòpios, l’entretien vidéo (en deux parties) que nous avions réalisé à São Paulo au printemps dernier avec Solange Rebuzzi et Edson Cruz sur une invitations de Cronòpios et de Sonia Goldfeder (de la librairie Martins Fontes).

Sur Cronòpios, l’entretien vidéo (en deux parties) que nous avions réalisé à São Paulo au printemps dernier avec Solange Rebuzzi et Edson Cruz sur une invitations de Cronòpios et de Sonia Goldfeder (de la librairie Martins Fontes).
Dans TV Cronòpios, le dernier entretien est réalisé avec Augusto de Campos (par Edson Cruz, avec Pipol à la caméra). Cronòpios a en effet consacré le quatrième numéro de sa revue en ligne, Mnemozine – que je vous conseille vivement de consulter, elle est remarquable ! – à ce poète brésilien très important. Vous pouvez notamment y voir quelques poèmes visuels créés à partir de technologies numériques. Et de très nombreux articles, entretiens, extensions audio et vidéo…
Pour résumer le propos de la vidéo ci-dessus (l’image n’est qu’une capture d’écran, il faut aller ici pour la voir), Augusto de Campos parle de l’importance d’Internet et de l’ordinateur dans sa création. Pour lui, le rapport à la machine est devenu indispensable. Et Internet est le seul espace qui reste réellement ouvert à la poésie – puisque les espaces d’édition papier connaissent des difficultés économiques. Il ajoute qu’Internet est devenu incontournable pour la visibilité de la poésie (il cite Cronòpios et Erratica) dans la mesure où les supports papiers n’ont plus la possibilité de la chroniquer et se dédient presque exclusivement aux best-sellers. Dans la grande mare de communication qu’est Internet, on trouve des niches artistiques exceptionnelles. Et pour sa part, il dit fréquenter moins les librairies car il trouve davantage d’informations internationales sur Internet. Mais il précise que le livre reste un objet unique, qu’il a des avantages, par exemple, il n’est pas sujet à la cruauté des mises à jour. C’est un objet intime, avec une matérialité intrinsèque, unique. Un support n’en élimine pas un autre. Augusto de Campos parle de complémentarité de ces deux supports, Internet, et le livre papier, particulièrement en littérature.
Séjour bref mais intense dans la gigantesque São Paulo. Impossible d’appréhender ne serait-ce qu’un dixième de la ville et le lit de la chambre d’hôtel (qui fait la taille d’un appartement parisien…) est tellement grand que j’ai du mal à y dormir – on s’y fait vite mais comme on n’a pas le temps…
Conférences sur la poésie contemporaine française à l’Alliance Française de Jardim América puis à l’Université (USP), conférence sur les blogs littéraires français à la Livraria Martins Fontes, rencontre animée par Sonia Goldfeder. À nouveau, je suis très impressionnée par l’intérêt et la qualité du public brésilien, très calé en langue et littérature française.
Ce soir, à la librairie, j’ai également apprécié en détail le fonctionnement du très impressionnant, tant du point de vue du contenu que du design, site Cronòpios grâce à la visite guidée que nous ont offert ses éditeurs, Edson Cruz et Pipol. Et découvert un nouveau site qui me coûtera sans doute quelques nuits blanches : la revue électronique bilingue portugais/espagnol Agulha, animée par le poète Claudio Willer.
J’ai également enfin rencontré Sérgio Pinto de Almeida et Denise Natale, les éditeurs brésiliens de José Agrippino de Paula qui m’ont donné à lire, entre autres choses, Lugar Pùblico.
Bref, um copo de euforia.
Tagué:Agulha, édition, Brésil, Claudio Willer, conférence, cronòpios, Denise Natale, droits étrangers, editora Papagaio, Edson Cruz, José Agrippino de Paula, librairie, Livraria Martins Fontes, Lugar Pùblico, mégapole, PanAmérica, Pipol, revue, São Paulo, Sérgio Pinto de Almeida, Sonia Goldfeder, traduction, université, USP