
Laure Limongi est née à Bastia, en Corse, et y a vécu jusqu’à l’année de son baccalauréat. Très jeune, elle a appris le piano et après une pratique sculpturale infantile épuisant les stocks de fournitures de bureau de ses parents, dès qu’elle a su lire, elle s’est plongée dans les livres, dévorant tout ce qu’elle pouvait trouver et imaginant des aventures pastorales. Elle a fait des études de Lettres et d’espagnol à Paris d’abord en classes préparatoires puis à l’université Paris III en Littérature générale et comparée où elle a notamment suivi les séminaires d’Éric Dayre et Florence Delay. C’est à ce moment-là qu’elle a affirmé sa pratique d’écriture tout en se découvrant une passion pour le partage de la création contemporaine, la constitution de communautés artistiques, tout d’abord via la relecture et la correction de fanzines, puis en commençant à travailler dans l’édition.
Aujourd’hui, elle se partage entre son activité de création et de recherche, et la transmission de la création littéraire. Elle vit entre deux mers et un fleuve : Paris, Bastia, le bassin d’Arcachon.
Laure Limongi a publié une douzaine de livres entre fiction, poésie et essai tels L’Invention de la mer (Le Tripode, 2025), J’ai conjugué ce verbe pour marcher sur ton cœur (éditions de l’Attente, 2020), On ne peut pas tenir la mer entre ses mains (Grasset, 2019, Prix du livre corse, Prix du livre de la collectivité de Corse), Anomalie des zones profondes du cerveau (Grasset, 2015), Ensuite, j’ai rêvé de papayes et de bananes (Éditions Le Monte-en-l’air, 2015), Soliste (Inculte, 2013), Indociles (essai littéraire sur Denis Roche, Hélène Bessette, Kathy Acker et B.S. Johnson, Éditions Léo Scheer, 2012)…
Ses dernières performances littéraires ont été programmées à la Villa Médicis, au Centre Pompidou, au Palais de Tokyo, Au Centre Wallonie Bruxelles, aux Laboratoires d’Aubervilliers, à la Maison de la Poésie de Paris, à la bibliothèque du 7L. Son travail a été présenté aux États-Unis, en Belgique, en Suisse, en Italie, en Espagne, en Amérique latine… Elle développe également un travail d’installation qu’on peut voir sur le site de son Service des Panacées.

Laure Limongi a exercé le métier d’éditrice pendant une quinzaine d’années (collections « & » chez Al Dante puis « Laureli » aux Éditions Léo Scheer).
Après avoir enseigné la création littéraire à l’ESADHaR et dirigé le parcours Création du Master de Création littéraire du Havre, elle enseigne aujourd’hui l’écriture et la création littéraire à l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy.
Elle a siégé au comité d’administrations de la Société des gens de lettres œuvrant à la représentation des auteur·ice·s pendant six ans.
En 2023-2024, Laure Limongi a été pensionnaire de la Villa Médicis, Académie de France à Rome. En 2025, Laure Limongi est nommée Femme de Culture dans la catégorie « Édition & presse » de l’association 100 Femmes de Culture.
Elle développe un travail de recherche-création à l’université CY issu de son Service des Panacées.
Biobibliography in English below:
LIVRES PUBLIÉS
L’Invention de la mer, Le Tripode, 2025.
Ton cœur a la forme d’une île, Grasset, 2021.
J’ai conjugué ce verbe pour marcher sur ton cœur, éditions de L’Attente, 2020.
On ne peut pas tenir la mer entre ses mains, Grasset, 2019.
Anomalie des zones profondes du cerveau, Grasset, 2015.
Ensuite, j’ai rêvé de papayes et de bananes, création graphique de Fanette Mellier, éditions leMonte-en-l’air, 2015.
Soliste, éditions Inculte, 2013.
Indociles, Éditions Léo Scheer, 2012 [sur Denis Roche, Hélène Bessette, Kathy Acker, B.S. Johnson.]
Le Travail de rivière, création graphique de Fanette Mellier, Éditions Dissonances/ Pôle graphique Chaumont, 2009.
Fonction Elvis, Éditions Léo Scheer, 2006.
La Rumeur des espaces négatifs, création graphique de Thomas Lélu, Éditions Léo Scheer, 2005.
Orchidées & salami, dessins de Béatrice Cussol, Discobabel, 2005.
Je ne sais rien d’un homme quand je sais qu’il s’appelle Jacques, Al Dante, 2004.
Éros Peccadille, Al Dante, 2002.
TEXTES EN REVUES [sélection]
- Fictions :
« Lèz axan », Qui ? résiste n° 14, traduit en fasil par Pierre di Sciullo, 2021.
« Umiki », « Hankotsu », revue N/Z #2, 2018.
« Le grain de la langue », La Moitié du fourbi n°7, 2018.
« Jan, Laure, Sorio et moi », Back Office n°2, 2018.
« & sinon, vous faites quoi dans la vie ? », Le Salon n°6, 2015.
« Le chant de la moquette », Le Salon n°5, 2014.
« La brûlure du flocon sur la lèvre », La Gazette des Jockeys camouflés, 2013.
« Fougères & paroles gelées », Vacarme n°63, 2013.
« Fuego, foco », Intranqu’îllités n°2, 2013.
« Journal + ∞ », Espace(s) n°8, 2012.
« Sugar Me », Rouge déclic n°1, 2010.
« Laura Palmer », Action Restreinte n°7, 2006.
« Fonction Elvis », La Règle du jeu, 2005.
- Poésie :
« Poésies olfactives », revue IF n°55, mai 2024.
« Hashtag poésie et ceux qu’elle rêve », Fracas, juillet 2019.
« Mare Nostrum », Kôan/Fabula n°5, 2018.
« Assertions – forcément provisoires », Pøst- #2 (en ligne), 2018.
« Le cauchemar de la langue », Nue n°60, 2015.
« Révôlution », Hypogée #2, 2014.
« Trahison, tradition – traición, tradición », Doc(k)s 2012-2013.
« Le bleu de l’inflexion », Action Poétique n°189, 2007.
[sans titre], revue BoXoN, 2004.
« Juste la Grande Ourse », Musica Falsa n°4, 2003.
« Relation entre théories III », Dedicate, 2002.
« La proie », Le Jardin Ouvrier n°12, 2002.
« Temptation il diabolo », Mission Impossible n°1, 2001.
« Métatarses », Nioques n°1.7, 2001.
« Nothing can kill anybody », Quaderno n°5, 2000.
- Critique:
Collaborations régulières dans la revue des Cahiers Critiques de Poésie du CIPM entre 2004 et 2007 : une vingtaine de textes publiés sur Thomas Braichet, Anne-Marie Albiach, Christian Zorka, Jack Spicer, Christian Prigent, Céline Minard, Nathalie Quintane, Charles Pennequin, François Dufrêne…
Collaborations régulières dans La Revue Littéraire des Éditions Léo Scheer entre 2004 et 2012 : une trentaine de textes publiés sur Frédéric Léal, Édouard Levé, J.G. Ballard, Emmanuel Carrère, Claro, Michel Surya, Lester Bangs, Hélène Frappat, Orion Scohy, Pierre Henry, Emmanuelle Pireyre, Alain Robbe-Grillet, Arno Schmidt, Fernand Combet, Maria Soudaïeva, Antoine Volodine, Thomas Clerc, La Rédaction, Shozo Numa, Jérôme Lafargue, Régis Jauffret, David Markson…
« Hélène Bessette, C A P I T A L E – la typographie chez Hélène Bessette », Grumeaux n°4, 2014.
« Murmurations », Raise magazine n°16, 2014, sur des photographies d’Alain Delorme.
« Danielle Mémoire — L’épine noire », dossier Cahiers critiques de poésie n°27, 2014.
« Toujours indociles » (sur Anne-Marie Albiach, Christophe Tarkos et Fernand Combet), Le Chant du Monstre n°3, 2014.
[Sans titre] sur Nathalie Quintane, Clément Rosset, Éric Meunié, Les Lettres françaises, 2006.
[Sans titre] sur Christophe Tarkos, Action Poétique n°179, 2005.
[Sans titre] sur Christophe Tarkos, Inter n°89, 2004.
« Blaine superlatif », Java n°27/28, 2004.
COLLECTIFS [sélection]
- Textes liminaires :
Préface, Pourquoi écrire va vous rendre heureux, Natalie Goldberg, Robert Laffont, 2021.
Préface, Skin Memories, Thomas Mailaender, RVB Books, 2016.
Postface, La Funghimiracolette, Olivier Mellano, éditions MF, 2014.
Postface, Poppermost, Pacôme Thiellement, éditions MF, 2013.
Préface, Écrivains en séries #2, collectif, Laureli/Léo Scheer, 2010.
2. Autres textes de création (fictions) :
« L’Embrasement obstiné » in Le Mystère des idoles aux rêves colorés, sur une exposition de Myriam Mechita à la Fondation Salomon (Annecy), à paraître en 2023.
« Loulou » (librement inspiré d’Un cœur simple de Gustave Flaubert), publié sur l’application Lire à la plage, Normandie, été 2021.
Réécriture de deux chapitres de Madame Bovary de Gustave Flaubert dans le cadre du projet #bowary proposant de réduire ce livre patrimonial en tweets (voir le site de l’éditeur, Baraques Walden), 2021.
« Goldstone », in réédition de La Topographie anecdotée du hasard, Daniel Spoerri, Le Nouvel Attila/Le Bureau des Activités littéraires, 2016 (tiré à part).
« Du vent on ne voit que les effets », catalogue monographique de l’artiste Philippe Lepeut, Listen to the Quiet Voice, MAMCS, 2015.
« Babel », Link Human/Robot, collectif sous la direction d’Emmanuelle Grangier et Sacha Leopold, Van Dieren éditeur, 2014.
Livret du spectacle musical Les Héroïnes baroques, trio Elixir, mars 2014.
« Where no man has gone before », Le Ciel vu de la Terre, collectif, éditions Inculte, 2011.
« L’histoire n’est pas un destin », anthologie les in©lassables, éditions V.A.C., 2002.
3. Autres textes critiques :
« Jorge Luis Borges » in Amérique latine (avec Olivier Liron, Mélanie Sadler, Catherine Bardon, Guillaume Chérel), coll. « Fidelio », Plon, 2022.
« Stéphanie Solinas, sentinelle des fantômes bavards », Switch (on Paper), 2021 [en ligne].
Texte sur une œuvre de Baptiste César, L’Agave parabolique, créée dans la citadelle d’Ajaccio, publié par la mairie d’Ajaccio à l’occasion de son inauguration, été 2021.
« On dit que le silence est d’or », sur Virginie Trastour, Casell’Arte, novembre 2020.
« Gimme some – Lucille Calmel, une écriture de l’impureté et de l’excès », Lucille Calmel, les années nombre, monographie, 2019.
« Car auteur, c’est aussi un métier », AOC, 22/05/18 [en ligne].
« Et avec une chansons nous chanterons » sur l’exposition Run run run, La Villa Arson, site Droguistes.fr, 2016.
« Écrire, ça s’apprend ? », The Conversation, 21/09/15 [en ligne].
[Sans titre] sur la série Treme, Écrivains en séries #2, collectif, Laureli/Léo Scheer, 2010
[Sans titres] sur les séries Dexter, Twin Peaks, Star Trek, Six Feet Under, Drawn Together, Écrivains en séries #1, collectif, Laureli/Léo Scheer, 2009.
DISQUES
Objets noirs et choses cachée, tribute to Nino Ferrer (Optical Sound, 2012) : reprise de la chanson « The Garden » avec le groupe Molypop (voix).
Fractal Musik n°4 : CRUNCHY-CRUNCH, Joël Hubaut, collectif (coédition Station Mir/La Poésie nuit, 2009) : composition.
Le Ralbum, livre/disque, Olivier Mellano/Emmanuel Tugny (Laureli, 2009) : une chanson (texte et voix).
Deux coups de sonnette de Pierre Henry (France Culture, collection « Signature », 2006) : voix.
RADIO (création)
An Idea of Glenn Gould, documentaire de 58 mn dans la série « Une vie, une œuvre », France Culture, productrice : Laure Limongi, réalisatrice : Nathalie Battus, 2015.
Twin Peaks, Six Feet under : adaptation de deux textes de création à partir de séries télévisées publiées dans Écrivains en séries (2009) pour France Culture, « Fictions », réalisation de Jacques Taroni, conseillère littéraire Céline Geoffroy, 2010.
Fonction Elvis, adaptation par Cécile Backès, réalisation de Jacques Taroni, « L’Atelier fiction », France Culture, 2006.
EXPOSITIONS COLLECTIVES
Exposition des pensionnaires, Villa Médicis, Académie de France à Rome, 7 juin > 5 septembre 2024.
La Diagonale du hasard, du 18 octobre au 20 décembre 2019, CIPM, Marseille : un texte poétique.
Grande révolution domestique, du 1er au 31 mars 2019, Familistère de Guise, commissariat : Sally Bonn, Lise Lerichomme et Julia Ramirez-Blanco : texte enregistré et diffusé.
Troublant la langue et la vision – NZ : une revue d’art et de littérature s’expose, du 1er juillet au 5 novembre 2017, FRAC PACA, commissariat : Le bureau des activités littéraires (Sally Bonn, Nathalie Lacroix) : vidéo de la performance « poésie », 9 mn.
Terminal Zone – poésie et nouvelles technologies du 10 au 27 octobre 2002, exposition collective organisée par le Centre régional des lettres de Basse-Normandie et présentée au Centre d’Art Contemporain de Basse-Normandie : vidéos de performances.