En lisant le somptueux – crazy, psyché-anticipé, ultra jubilatoire – Black Box Beatles de Claro, ma mémoire vive regrette amèrement, avec un arrière-goût de circuit grillé, de n’avoir suffisamment de laps libre (c’est la faute à maternA et à mes œuvres complètes) pour pouvoir en parler ici, immédiatement, comme on le devrait.

De la tarte à la crème beattles, Claro crée une fiction ultrabright, imaginant la rencontre entre une intelligence artificielle futuriste rencontrant et scannant l’opus des Beattles, virussant peu à peu sa logique et infestant ses références. Dans une écriture menée sur un tempo vif, on lit à la fois une traversée très documentée et précise de l’aventure beattles et un roman SF déjanté, poussant loin les contours du genre. Traquez les hidden tracks !

« Rappel : il n’est pas de mon ressort de sonder les entrailles farceuses des mythes ni d’éplucher l’oignon du verre coloré. Je suis là pour décrypter, trier, archiver, non pour interpréter et divaguer. On attend de moi un peu de sérieux, mais quand veux t’embrasser tout ce que j’ai à faire c’est murmurer à ton oreille les mots que tu veux entendre.
J’ai, apparemment, encore besoin de moi. »

Claro, Black Box Beatles, naïve session, mars 2007, p. 24-25.

Dans la constellation des « sessions » naïve, voici un hit, ladies & gentlemen, so let’s read !